02 fév Dassault : deux ans de retard pour le Falcon 5X
La sentence est tombée, le Falcon 5X accusera deux ans de retard. C’est du moins ce que révèle le magazine britannique Flightglobal, suite à un entretien accordé par Eric Trappier, le P-DG de Dassault Aviation. Le premier vol n’aurait ainsi pas lieu avant 2017 et l’entrée en service du biréacteur d’affaires n’interviendrait qu’en 2020. A l’heure actuelle, le constructeur français ne nous a pas encore confirmé directement ce calendrier.
L’annonce d’un nouvel échéancier était attendue depuis de longs mois. Celui-ci devait être officiellement annoncé dans les prochaines semaines. Dassault attendait notamment le retour de Snecma (groupe Safran) – dont le moteur Silvercrest est à l’origine des retards du Falcon 5X – avant de se prononcer. Celui-ci a été transmis à l’avionneur en début d’année.
Eric Trappier aurait aussi confirmé le choix du Silvercrest comme il l’avait déjà fait par le passé. Au vu du stade d’avancement du programme, un changement de motorisation semble de toute façon inenvisageable. Sauf à prendre encore plus de retard.
Pour expliquer ces délais, Cédric Goubet, Directeur général des moteurs civils de Snecma, avait expliqué à l’automne 2015 que : « La campagne réalisée au cours des 6 derniers mois a néanmoins mis en évidence la nécessité de procéder à des compléments de développement afin d’optimiser la durée de vie et les performances du moteur en opérations. En particulier, cela implique de mieux contrôler la déformation des carters liée aux très hautes températures. »
Le Silvercrest avait déjà connu un problème de refroidissement entre l’huile et le carburant, dû à une modélisation erronée. Snecma a néanmoins affirmé que les performances de l’avion n’en serait pas affectées. Le motoriste a par ailleurs confirmé qu’il visait une certification du Silvercrest au 1er semestre 2018.
Pour rappel, au moment du lancement du Falcon 5X, lors de la convention de la NBAA en octobre 2013, le vol inaugural de l’appareil était prévu au premier trimestre 2015. Un an plus tard, la date avait déjà glissé au deuxième trimestre de la même année. Lors de la sortie d’usine de l’avion, en juin dernier, Dassault espérait encore un vol à la fin de l’été 2015. Il n’en aura donc rien été.