F-35, la décision canadienne est attendue avec impatience

11 mar F-35, la décision canadienne est attendue avec impatience

Le secrétaire américain à la défense aimerait que le gouvernement canadien prenne enfin une décision, à savoir remplacer ou non ses vieux CF-18 par des Lockheed Martin F-35. « Parce que le Canada a été un partenaire du programme F-35, si cette nation décide de se retirer, les autres pays membres du programme ayant choisi l’appareil en souffriront forcément en termes de coûts », a déclaré le secrétaire adjoint américain à la défense, Robert Work.

Le Canada avait planifié l’acquisition de 65 appareils sous le gouvernement conservateur, mais le processus d’acquisition a été stoppé car les conservateurs furent accusés par le vérificateur général d’avoir avancé des coûts erronnés voir truqués et de ne pas avoir fait suffisamment de recherches.

Une des promesses du nouveau gouvernement libéral a été d’acheter un appareil moins coûteux et de consacrer les économies réalisées à la rénovation de la marine de guerre canadienne. Une compétition que les libéraux veulent ouverte, qui n’excluerait pas forcément le F-35. Toutefois, depuis qu’elle a pris ses fonctions, Judy Foote, ministre des services publics et de l’approvisionnement du Canada, a déclaré que le F-35 pouvait toujours être la solution pour le remplacement des F/A-18.

« Il est important que le Canada prenne une décision quant à l’appareil dont ce pays a besoin, pour son intérêt national », a déclaré Robert Work, avant d’ajouter « les Etats-Unis et le Canada peuvent travailler [de concert] sur ce sujet. Ce sont des décisions de politique et de défense qui sont extrêmement importantes pour le Canada, et en aucune manière nous n’essayons de mettre le gouvernement canadien sous pression ».

Boeing considère de son côté que son Super Hornet a toutes les chances de remporter la compétition, une fois que celle-ci sera officiellement lancée. « La conception robuste du Super Hornet et sa motorisation biréacteur en font le jet le plus approprié pour les opérations au-dessus de l’arctique. [L’appareil] est également moins onéreux à opérer et à maintenir », a commenté Roberto Valla, vice-président des ventes mondiales de Boeing au Canada.