Emirates fait l’impasse sur l’Airbus A380neo

10 mai Emirates fait l’impasse sur l’Airbus A380neo

Emirates Airlines s’est faite à l’idée que Airbus n’est pas prêt de lancer un A380neo, version re-motorisée du très gros-porteur. « Nous commanderons davantage d’exemplaires de la version actuelle si le constructeur européen décide de ne pas lancer l’A380neo », a déclaré Tim Clark, le président de la compagnie aérienne de Dubaï, lors de la présentation des résultats pour l’exercice 2015/2016.

« Nous en avons commandé 140 exemplaires et nous en exploitons 77 pour l’instant », a-t-il ajouté. Airbus ne s’est jamais montré très enthousiaste pour cette version modernisée de l’A380, surtout vis à vis du calendrier que Emirates cherchait à lui imposer. Le constructeur européen veut d’abord vendre plus d’exemplaires de la version actuelle avant de se lancer dans un nouveau programme de développement.

Et devant des ventes d’A380 qui s’essouflent et un carnet de commandes qui baisse, Airbus a surtout cherché à adapter ses coûts de production face à des livraisons qui diminuent et qui continueront de diminuer dans les années à venir si de nouvelles commandes importantes ne viennent pas. Objectif réussi puisque Fabrice Brégier avait indiqué, lors de la présentation des résultats en janvier 2016, que le programme A380 sera à l’équilibre en 2017 même avec vingt livraisons par an.

De son côté, Emirates continue d’engranger de confortables bénéfices. Le résultat net s’est élevé à 1,9 Md$ sur l’exercice 2015/2015, un nouveau record, malgré un chiffre d’affaires en recul de 4 % en raison d’effets de change défavorables. Comme les autres compagnies aériennes, Emirates a bénéficié de la chute des prix du carburant. La facture kérosène a chuté de 31 %, permettant aux coûts d’exploitation de diminuer globalement de 8 % ar rapport à l’exercice précédent.