05 juil Juno a réussi son insertion sur orbite jovienne
Cinq ans après son lancement, la sonde américaine Juno s’est correctement placée sur orbite autour de Jupiter la nuit dernière.
C’est le doodle de ce 5 juillet sur le plus célèbre moteur de recherche du monde : depuis ce matin (2h50 UTC, soit 4h50 heure de Paris), la sonde américaine Juno est sur orbite autour de la plus grosse planète du système solaire, après un périple de 2,7 milliards de kilomètres parcourus en près de 1 800 jours (elle avait été lancée le 5 août 2011 depuis Cape Canaveral à l’aide d’une Atlas V 551). La manoeuvre qui consistait à freiner la sonde durant 35 minutes, afin de réduire sa vitesse de 200 000 à 32 500 km/h. La confirmation est parvenue au centre JPL de la Nasa à Pasadena (Californie) à 3h53 UTC. Puis la sonde a pivoté vers le Soleil afin de recharger ses batteries -c’est la première sonde spatiale à destination d’une planète externe à utiliser des panneaux solaires plutôt que des générateurs radiositopes (elle est est équipée de 18 698 cellules photovoltaïques).
« La Nasa l’a encore fait. Nous y sommes, nous sommes sur orbite. Nous avons conquis Jupiter. »
Scott Bolton, PI de la mission Juno, le 5 juillet 2016.
Juno évolue désormais à 630 millions de kilomètres de la Terre sur une orbite très elliptique de 53,5 jours autour de Jupiter : 3 920 km x 802 9000 km, inclinée de 89,8°. La sonde se placera en octobre prochain sur une orbite de 14 jours. En attendant, les équipes de mission effectueront au cours des prochaines semaines les tests finaux sur les sous-systèmes de la sonde, procéderont au calibrage final des instruments scientifiques et commenceront à récolter les premières données scientifiques. C’est véritablement en août prochain que la mission scientifique va démarrer. La sonde s’écrasera à la surface de Jupiter dans une vingtaine de mois, le 20 février 2018.
Juno constitue la deuxième mission du programme New Frontiers mis en place en 2002 par la Nasa, succèdant à la mission New Horizons à destination de Pluton. Elle est réalisée en partenariat avec l’Institut national d’astrophysique italien et l’Agence spatiale italienne, pour un coût d’environ 1,1 Md$.
D’une masse de 3 625 kg au décollage, la sonde comporte sept instruments scientifiques : un radiomètre à micro-ondes MWR, un magnétomètre MAG, une expérience de radiogravité GS, deux détecteurs de particules JADE et JEDI, un instrument de mesure des ondes radio et magnétiques WAVES, un spectromètre infrarouge JIRAM et un spectromètre ultraviolet UVS. Une caméra en lumière visible JunoCam a été ajoutée sous la pression populaire.