Air France/KLM : Jean-Marc Janaillac succède à Alexandre de Juniac

01 mai Air France/KLM : Jean-Marc Janaillac succède à Alexandre de Juniac

C’est officiel : Jean-Marc Janaillac succèdera à Alexandre de Juniac à la tête du groupe Air France/KLM. Il sera « coopté comme administrateur du groupe lorsque Alexandre de Juniac sera amené à quitter ses fonctions au plus tard le 31 juillet prochain ». Jean-Marc Janaillac sera alors nommé président d’Air France/KLM. Il faisait figure de grand favori depuis plusieurs jours déjà.

Issu de la même promo de l’ENA que l’actuel Président de la République, François Hollande; Jean-Marc Janaillac, qui est aussi passé par HEC, fut également le « monsieur Transports » du futur et actuel Président. Sa proximité avec le pouvoir en place ne doit surtout pas faire oublier sa connaissance de l’industrie du transport aérien. Il fut d’ailleurs l’un des principaux responsables de la compagnie aérienne AOM de 1997 à 2000 avant de rejoindre le groupe de tourisme Maeva pendant deux ans.

Puis, c’est la direction générale du développement de la RATP de 2002 à 2010. Depuis 2012, il était président de Transdev, filiale conjointe de Veolia et de la Caisse des dépôts et consignations dont l’actuel président du Groupe ADP, Augustin de Romanet, fut directeur général jusqu’en mars 2012. A l’actif de Jean-Marc Janaillac, le redressement de la SNCM dont il disait en novembre 2014, dans un entretien au journal Les Echos, qu’elle « était le symbole des blocages que rencontre la France pour se réformer ».

Et le futur président d’Air France/KLM de poursuivre à propos de la SNCM : « avec des caractéristiques qui se retrouvent dans d’autres entreprises ayant longtemps appartenu à la sphère publique. Cela se traduit par des crispations sur les acquis du passé et par la primauté des logiques et contraintes internes au détriment du service au client…Le tout avec une capacité de chantage sur les liaisons entre la Corse et le continent qui a bloqué toute évolution pendant des années ».

Air France n’en est heureusement plus là grâce au travail d’Alexandre de Juniac, de ses équipes et surtout de la lucidité d’une très grande majorité des personnels au sol de la compagnie aérienne. Reste néanmoins le « gros point de blocage « avec une « capacité de chantage »: les syndicats de pilotes d’Air France.