Crash Boeing 737 Flydubai : la piste de l’erreur humaine

09 avr Crash Boeing 737 Flydubai : la piste de l’erreur humaine

Une erreur du pilote serait la cause du crash du Boeing 737-800 de la compagnie aérienne Flydubai lors de sa phase d’atterrissage sur l’aéroport de Rostov-sur-le Don, le 19 mars dernier. La catastrophe a fait 62 victimes, passagers et membres d’équipage. Assurant le vol FZ981, l’appareil en était à sa seconde tentative d’atterrissage dans des conditions météos très difficiles avec une visibilité réduite.

Selon le rapport d’enquête préliminaire rendu public par le Comité intergouvernemental d’aviation (MAK) qui a la charge de la sécurité aérienne en Russie, « l’accident s’est produit quand l’équipage a décidé d’abandonner l’atterrissage et de remettre les gaz pour reprendre de l’altitude avant de, soudainement, changer d’avis ».

« A une altitude de 900 mètres, le pilote aux commandes, qui avait arrêté le système de pilotage automatique, a brusquement poussé sur le manche provoquant une descente énergique de l’appareil……Les actions ultérieures de l’équipage n’ont pas permis d’éviter une collision avec le sol…La collision s’est produite à une vitesse de 600 km/h, à un angle supérieur à 50 ° », poursuit le rapport préliminaire du MAK.

Reste qu’un accident est un enchaînement de causes. Si les conditions météos et une visibilité réduite ont été le facteur déclencheur, les échanges entre le cockpit et la tour de contrôle de l’aéroport permettraient de mieux comprendre pourquoi le Boeing 737-800 de Flydubai n’a pas été dérouté vers d’autres plates-formes comme d’autres avions avant lui, comment a été gérée la première tentative d’atterrissage et dans quelles circonstances a été donné le feu vert à la deuxième tentative.

La situation de stress dans laquelle se trouvaient les pilotes et une très mauvaise visibilté ayant manifestement conduit à une mauvaise appréciation de la situation et de l’altitude à laquelle se trouvait l’avion. Il reste encore à découvrir les échanges entre l’équipage et la tour de contrôle pour mieux comprendre l’enchaînement le plus précis possible des différents facteurs qui ont conduit au drame.