29 fév Israel pourrait reconsidérer l’acquisition de F-35
Si en 2008 l’acquisition de JSF paraissait très attirante pour la force aérienne israélienne, il semblerait qu’il en soit tout autrement aujourd’hui. Le F-35 est considéré par Israël comme ayant une autonomie inadéquate, un emport d’armement limité et une furtivité perfectible.
Pire aux yeux des israéliens, les Américains refusent de partager les codes sources de l’appareil, ce qui revient à dire que les israéliens seraient dans l’incapacité de modifier la plate-forme selon leurs propres besoins et que les moteurs devraient être envoyés en Turquie ou aux Etats-Unis pour être entretenus ou réparés.
En septembre 2008, le département amércain de la défense avait approuvé la vente de 25 F-35 à Israël. Le contrat de vente, à hauteur de 15,2 Md$ incluait une option d’achat de 50 chasseurs bombardiers additionnels pour les années à venir.
Israël fut particulièrement intéressée par l’acquisition de l’appareil sous version F-35B, en raison de ses capacités ADAC/V, qui lui auraient permis en cas de conflit de ne pas être exposé aux dégâts infligés aux pistes de décollage. Mais c’est la version F-35A qui a été retenue, dont 33 appareils vont être livrés en deux fois.
Le premier d’entre-eux devrait arriver en 2017. Plus de 20 appareils étaient supposés livrés l’année dernière, mais la commande a été réduite à 14 avions par une commission gouvernementale dirigée par le ministre de l’énergie, Yuval Shteinitz. 17 JSF sont toujours en commande pour 2017 et l’armée de l’air israélienne souhaite voir la livraison d’appareils supplémentaires en 2020.
Le gouvernement Netanyahou a demandé à Washington de lui vendre le F-15SA destiné à l’Arabie Saoudite. Mais l’administration Obama a refusé, présentant le JSF comme étant la seule plate-forme disponible pour Israël grâce à l’aide financière américaine qui est estimée à plus de 3 Md$ par an.
Les F-15 sont considérés comme stratrégiques à la défense du pays, l’appareil biréacteur a déjà largement fait ses preuves au cours des différents conflits qu’a traversé Israël ces dernières décennies. Il a de plus une capacité d’emport d’armement qui dépasse largement celle du F-35, il est notamment question de moderniser son avionique et son radar.
« Israel ne peut pas continuer sur cette voie et a besoin d’appareils ayant fait leurs preuves au combat », a commenté une source proche du gouvernement israélien. « Israel serait alors contrainte de payer un prix surélevé pour l’achat, l’entraînement de ses pilotes et l’exploitation opérationnelle de 50 avions inadéquats […] jusqu’à ce que l’appareil n’atteigne son plein potentiel, nous aurions alors des dizaines d’avions avec des capacités limitées ».