26 déc Le transport aérien et la COP 21
Parmi les événements importants de la COP21 figurait la table ronde « Transport aérien et développement durable : Progrès technologiques dans le secteur de l’aviation » et qui s’est tenue le 11 décembre en zone bleue sur le Pavillon France. Elle a rassemblé les acteurs majeurs de l’aéronautique. La DGAC, l’OACI, le GIFAS, le CORAC étaient représentés à travers Patrick Gandil (Directeur Général de l’Aviation Civile), Jane Hupe (Directrice Environnement de l’OACI), Pierre Bourlot (Délégué Général du GIFAS) et Guillaume Guillaume Faury (Président du CORAC) ; Pierre Fabre (directeur R&T et innovation Safran) en tant que co-animateur du comité Feuille de route du CORAC a aussi parlé des axes de recherches concernant les moteurs.
Bruno Sainjon (président de l’ ONERA) a abordé les études faites en amont pour la feuille de route du CORAC. Leurs interventions ont permis de présenter les grands axes d’innovation dans le domaine de la recherche aéronautique, ils ont évoqué aussi les réalisations concrètes de leurs recherches, ce qui a suscité bon nombre de questions à la fin de la table ronde.
Preuve est faite que les représentants du secteur sont clairement engagés vers les solutions visant à réduire à la source les émissions de gaz à effet de serre. Même si le secteur aérien ne représente que 2% du CO2 anthropique, il s’est fortement mobilisé pendant la COP21 pour souligner ses efforts constants afin d’augmenter ses performances environnementales. Un travail de longue haleine que Air & Cosmos avait amplement souligné lors de son numéro Spécial Salon du Bourget dès juin dernier.
Le sujet devrait rebondir l’année prochaine puisque, dans le protocole de Kyoto, il est mentionné que la limitation et la réduction des émissions du transport aérien international sont du ressort de l’OACI. Or, cette instance onusienne tient son AG en septembre. L’aviation internationale sera donc traitée lors de l’Assemblée générale de l’OACI à l’automne 2016 à Montréal.
Si la COP21 se fie au processus OACI pour traiter des questions liées au transport aérien, c’est vraisemblablement la marque de sa confiance envers une instance qui relève aussi du processus onusien ; c’est interprété par la communauté aéronautique comme un encouragement à arriver à un accord et une reconnaissance des progrès réalisés jusqu’ici.