26 nov Le troisième oeil de la gendarmerie
Pour répondre au besoin croissant de cartographier une situation de crise pour ses opérations, la Gendarmerie a développé elle-même un système de production d’images aériennes.
Il fallait jusque là entre deux et trois jours à la Gendarmerie pour avoir des cartes sur une zone précise. Le procédé impliquait de passer par l’IGN, que la Gendarmerie devait rémunérer. Les clichés présentés n’étaient pas toujours de bonne qualité. Une demande de reconnaissance avec un Rafale reste toujours possible, mais les avions de l’armée de l’Air ne sont pas toujours disponibles.
La Gendarmerie fait désormais toute seule, ayant développé son propre équipement grâce à une enveloppe de 100.000€ financée par la mission innovation défense. Un pod de reconnaissance est fixé sur le patin d’un hélicoptère EC-145 ou EC-135. Le kit comprend aussi une imprimante de qualité, qui permet de distribuer rapidement des cartes aux unités à terre.
Le directeur général de la Gendarmerie, le général Denis Favier a été, dit-on, très intéressé par la présentation de cet outil. C’est un gain de temps et de moyens considérable pour la Gendarmerie (l’heure de vol d’un hélicoptère étant de l’ordre de 3000€).
Les applications portent aussi bien sur les zones à défendre (Notre-Dame des Landes, etc) que sur les zones de criminalité ou les zones écologiques menacées (la Guyane avec l’orpaillage illégal).