30 avr Les Airbus Helicopters H225 commerciaux cloués au sol dans le monde
Airbus Helicopters a envoyé une directive de sécurité demandant à tous les opérateurs de H225LP (ex-EC225LP) effectuant des vols commerciaux de transport de passagers d’immobiliser leurs appareils suite à l’accident d’un H225 exploité par l’opérateur CHC Helicopters, vendredi 29 avril. L’accident a fait 13 victimes dont les deux pilotes. Le H225 ramenait vers la ville norvégienne de Bergen des employés de Statoil ASA en provenance de la plate-forme pétrolière Gulifaks B.
Selon de premières informations, le rotor principal du H225 s’est détaché en plein vol, causant la chute de l’hélicoptère. Dans leur consigne de sécurité qui demande l’immobilisation de tous les H225LP exploités en Norvège, les autorités norvégiennes de l’aviation civile indiquent que deux appareils de ce modèle avaient été contraints à des atterrissages d’urgence en 2012 « dans le secteur britannique » et que les enquêtes avaient démontré que les deux incidents étaient liés à la boîte de transmission principale.
Cela s’était traduit par des contrôles techniques plus fréquents et le remplacement des pièces en cause avaient permis de lever les contraintes opérationnelles alors imposées. Les autorités norvégiennes de l’aviation civile soulignent aussi que le H225LP accidenté, immatriculé LN-OJF, disposait d’une nouvelle boîte de transmission depuis le 17 janvier 2016 ainsi que d’une nouvelle tête de rotor principal depuis le 27 mars 2016.
Par mesure de précaution, Airbus Helicopters a préféré étendre cette immobilisation à tous les opérateurs de H225LP dans le monde tout en soulignant « qu’à ce point de l’enquête, il ne disposait pas d’informations pour comprendre les causes de la séparation du rotor, ni sur d’éventuels liens avec des incidents précédents ».
En août 2013, CHC Helicopters avait perdu un Super Puma qui avait été contraint d’amerrir en mer près des Iles Shetland. L’accident avait fait quatre victimes sur les 18 personnes à bord, pilotes et passagers. Les données de vol alors recueillies par les enquêteurs avaient montré que l’hélicoptère, alors en phase d’approche et à basse altitude, avait été confronté à un phénomène soudain d’anneau tourbillonnaire conduisant à l’amerrissage brutal du H225.