20 avr Les trophées d’Elon Musk
Le PDG de SpaceX Elon Musk pose au centre de l’image. A sa droite, installé sur des trépieds et amputé de cinq de ses neuf moteurs Merlin, le premier étage du Falcon 9 du vol n°20 qui s’est posé sur Terre le 21 décembre dernier ; à sa gauche, les moteurs encore recouverts de protection, l’étage du vol n°23 qui a réussi un premier appontage quinze jours plus tôt, et qui vient d’être rapporté en convoi exceptionnel dans les installations de SpaceX de Floride. Le commentaire, laconique : « By land and by sea » (sur Terre et sur mer).
Le premier trophée ne revolera pas. Il a effectué un essai statique le 15 janvier, qui a validé son intégrité sans remise à neuf, mais Elon Musk entend le conserver comme pièce de musée. Le second en revanche devrait être réutilisé d’ici trois ou quatre mois, après une série de tests au sol. Après l’exploit technique de la récupération, il s’agit désormais de prouver la réutilisabilité de l’engin, et la pertinence du modèle économique. Mais d’ores et déjà plusieurs opérateurs de satellites se seraient montrés intéressés pour embarquer un de leurs satellites lors de ce vol.
Le 8 avril, à l’issue de la première récupération en mer réussie (à la cinquième tentative depuis janvier 2015), Elon Musk avait expliqué que le carburant coûte 300 000 dollars tandis, que l’ensemble du lanceur représente 60 M$. « Si on peut le récupérer et le réutiliser rapidement, on réduit cent fois le coût du lancement », avait-il déclaré. Et d’annoncer : « A terme, nous espérons que nous pourrons relancer seulement quelques semaines après la récupération ».
Qui vivra verra.