23 oct ONERA : Essai en vol d’un radar passif embarqué
C’est une technologie qui pourrait révolutionner les opérations aériennes. Le radar passif devient progressivement une réalité, comme le démontre cette première réalisée par l’ONERA (Le centre de recherche français dans l’aéronautique, le spatial et la défense) et l’Ecole de l’Air. Le 16 octobre 2015 pour la première fois un radar passif a été embarqué sur un aéronef pour des essais en vol.
Les radars passifs, au contraire des radars actifs, n’émettent pas. Ils tirent profit des ondes existant dans la nature pour détecter des véhicules volants. Le radar passif capte et analyse les ondes civiles à basse fréquence, principalement des émissions TV et radio. Ces ondes, aujourd’hui numériques, présentent l’avantage d’être à la fois puissantes et fiables.
Le radar passif est donc discret puisqu’il n’émet pas. C’est aussi un système moins onéreux qu’un radar actif puisqu’il n’est pas équipé d’un système d’émission, couteu notamment à l’entretien. Le radar passif offre également de très bonnes performances à basse et très basse altitude contrairement aux radars actifs qui sont perturbés notamment par le relief. Le radar passif n’est cependant pas appelé à remplacer le radar actif, il devrait plutôt le compléter.
L’Ecole de l’Air et l’ONERA mènent des travaux de recherche dans ce domaine depuis 2013 en collaboration avec le laboratoire SONDRA et le Centre de recherche de l’armée de l’Air (CreA).
Le radar passif utilisé pour l’expérimentation du 18 octobre a été embarqué sur un motoplaneur BUSARD de l’ONERA. Des systèmes complets de réception ont été intégrés dans un pod monté sous la voilure de l’appareil. Le vol d’essai a duré deux heures, les ondes des émetteurs de TNT de Marseille Grande Etoile et du Mont Ventoux ont été exploitées. Selon l’ONERA, ces essais ont permis de valider la partie électronique du système.