10 mar Turbulences chez Fastjet
Rien ne va plus pour la compagnie aérienne panafricaine à bas coût Fastjet. Cette dernière a lancé une nouvelle alerte sur résultats et prévoit d’accuser de nouvelles pertes en 2016. La cause de ces difficultés financières persistantes : la faiblesse de la demande sur son principal marché, la Tanzanie, et la faiblesse chronique des monnaies africaines. L’essentiel des coûts du transporteur est facturé en dollar alors que les recettes sont dans la monnaie des pays desservis.
Fastjet disposait encore de 20 M$ de trésorerie à la fin février, somme que le transporteur juge suffisante pour couvrir ses besoins opérationnels. Pour autant, une nouvelle levée de fonds n’est pas à exclure. Or, déjà en avril 2015, les actionnaires de Fastjet avaient été contraints de remettre au pot 70 M$. Cette perspective ne plaît pas à Stelios Haji-Ioannou, ancien fondateur d’Easyjet et l’un des créateurs de Fastjet dont il détient 12 % du capital.
Il demande le départ de l’actuel directeur général, Ed Winter, lui reprochant d’avoir « trop dépensé » et de ne pas avoir suffisamment réduit la base de coûts de Fastjet. « Ed Winter a dépensé près de 114 M$ de liquidités au cours de ces trois dernières années », souligne Stelios Haji-Ioannou.